Les dunes
constituent des milieux exceptionnels pour accueillir les oiseaux mais
sont souvent dédaignées par les ornithologues car très
étendues et très broussailleuses. Les dunes de la plaine maritime picarde
accueillent des milieux très variés : boisements de feuillus et de
conifères, saulaies, zones humides et de
dunes à mousses, la plupart sur des espaces privés ou/et protégés.
Veillez donc à respecter la réglementation de chacun d’eux.
De Dannes à
Etaples, les dunes sont bordées par une série de coteaux qui peuvent
s’avérer intéressants à prospecter pour les rapaces. Par la
suite, les dunes sont bordées par des marais difficiles à prospecter
car privés (marais de Balançon, marais de Cucq-Villiers) mais très
intéressants et accueillant notamment comme nicheurs
l’Echasse blanche, l’Avocette élégante ou depuis peu le Butor
étoilé, ainsi que beaucoup d’espèces de limicoles en halte migratoire
lorsque les niveaux d’eau sont favorables. Les ornithologues
n’y sont néanmoins pas forcément les bienvenus du fait d’une forte
tradition de chasse.
Enfin cette zone
englobe les estuaires de la Canche et de l’Authie, à ne pas rater !
Cette vaste zone, largement chassée et difficile
d’accès, est largement sous prospectée. Laridés et limicoles et
rapaces peu communs y ont déjà été observés. En voici quelques
exemples :
Pygargue à queue blanche en hivernage en baie de Canche en 1995
Buse pattue régulièrement
Mouette de Franklin en baie de Canche en 1981
Bécasseau falcinelle en 1989 en baie d’Authie et en baie de Canche
Pluvier fauve en baie d’Authie en 2000
L’observation en mer depuis les dunes peut également réserver de bonnes surprises avec notamment de beaux stationnements de macreuses ou de plongeons.
Pygargue à queue blanche en hivernage en baie de Canche en 1995
Buse pattue régulièrement
Mouette de Franklin en baie de Canche en 1981
Bécasseau falcinelle en 1989 en baie d’Authie et en baie de Canche
Pluvier fauve en baie d’Authie en 2000
L’observation en mer depuis les dunes peut également réserver de bonnes surprises avec notamment de beaux stationnements de macreuses ou de plongeons.
Les dunes du Mont St Frieux :
Ce site naturel
accueille notamment comme nicheur le Pic noir, l’Alouette lulu et le
Rougequeue à front blanc, trois espèces très localisées sur
la côte du Nord-Pas de Calais. Le sentier le long de la plage
chemine à travers un entrelacement de saulaies et de dunes arbustives
susceptibles d’accueillir des migrateurs intéressants. Les
autres secteurs plus boisés permettent de rencontrer régulièrement
le Beccroisé des sapins (nicheur probable bien que jamais prouvé), le
Tarin des aulnes et de nombreuses espèces de fringilles et
quelquefois de rapaces.
Attention : Ce site est très fréquenté par les touristes à la belle saison.
La baie de Canche et ses dunes :
La première est
constituée par la Réserve Naturelle et ses dunes. Cette RN est composée
d’un secteur humide (côté Etaples) accueillant le Butor
étoilé en hivernage et la Panure à moustaches comme nicheur, ainsi
que ça et là quelques canards et limicoles, et d’un secteur de dunes
sèches (côté Ste Cécile) accueillant comme nicheur la
Bondrée apivore, l’Alouette lulu et la plus grosse population
régionale d’Engoulevent d’Europe. Au sein des nombreuses pinèdes
occupant ces dunes, on observe également les mêmes espèces qu’au
Mont St Frieux.
Vue sur l'estuaire de la Canche et ses zones dunaires - photo:
F.Caloin
La seconde partie
est consituée par l’estuaire de la Canche, dont la principale qualité
est d’accueillir chaque jour un dortoir de plus de 20
000 laridés (jusqu'à 50 000 en hiver). Nombre d’oiseaux y stationne
également au passage prénuptial (surtout des limicoles) ou postnuptial
(surtout sternes, stationnement moindre en limicoles du
fait de la chasse).
Le musoir de la Baie de Canche - photo: F.Caloin
Les dunes du Touquet à Merlimont:
Réduites et
morcelées du fait de la pression humaine, ces dunes sont néanmoins très
intéressantes et accueillent quelquefois des oiseaux peu
communs (Fauvette pitchou plusieurs fois en hiver, Bruant
mélanocéphale en 2007). Une grande partie de cette zone
est protégée (site classé, Réserve biologique domaniale, etc.)
et accueille également en période de nidification le Pic noir,
l’Engoulevent d’Europe, ainsi que le Gravelot à collier interrompu sur
la plage.
La baie d’Authie :
Les gravières de
Conchil et de Waben situées en arrière de l’estuaire constituent les
seules grands plans d’eau tranquilles du littoral du
Pas-de-Calais. Ce sont des sites récents et en pleine transformation
accueillant en période de nidification une colonie d’Avocettes
élégantes, l’Huîtrier-pie et l’Echasse
blanche ainsi qu’une belle colonie d’Hirondelles de rivage.
Les bas champs
encore préservés de la baie d’Authie constituent également des sites
très intéressants hors période de chasse pour la Barge à
queue noire, le Combattant varié, ainsi que les canards.
Enfin,
l’estuaire non construit est magnifique, bien que souffrant d’une
fréquentation trop importante. On y observe chaque hiver quelques
passereaux nordiques et, comme dans l’estuaire de la Canche, de
gros stationnement prénuptiaux de limicoles mais aussi de canards.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.